De cet article publié en 2000, j’ai appris que les membres des premiers SEL proposaient aux marchés surtout des produits fait maison et que cela reflète ce qu'ils sont, pas simplement ce qu'ils ont, comme c’est le cas avec les objets de deuxième main.
Dans les SEL, l’intensité des liens dépend également de ce qu’on échange. L’importance symbolique de l’échange semble d’autant plus grande que l’objet de la transaction est le produit d’un savoir-faire personnel.
Or, les biens échangés sur le marché du SEL ont le plus souvent été conçus, créés de la sorte. Le choix des produits présentés sur le marché est à cet égard révélateur. Lors du marché de Noël presque tous les exposants proposent des produits artisanaux : alimentation (fromages, pâtisseries, pots de confiture), objets décoratifs, bougies, vitraux. Ce que j’offre, ce n’est pas seulement ce que j’ai mais aussi ce que je suis. Cet aspect a également une conséquence sur le plan du dialogue entre les personnes. Les recettes, la façon dont tel objet a été confectionné sont des sujets de conversation privilégiés entre « marchands » et « clients ». De plus, l’un des principes des SEL est d’affirmer que chaque être humain a de la valeur et des richesses à faire partager, un talent particulier.
Mim, motivée à découvrir ce que tu es 😉